Le Premier ministre israélien a rejeté les appels en faveur d'une solution à deux États et a insisté sur le fait que son pays visait une « victoire absolue » dans sa guerre contre le Hamas.
L'opposition de Benjamin Netanyahu à un État palestinien est ancienne, mais le timing et l'ouverture de ses remarques – juste un jour après que les États-Unis ont insisté sur la nécessité d'une telle solution, et alors que les États arabes auraient fait circuler un plan de paixcentré autour d'un cadre à deux États – a miné les espoirs d’une fin à court terme de la guerre à Gaza. Ils ont également souligné le rôle de la politique intérieure israélienne dans la persistance de la guerre : Netanyahu est impopulaire dans son pays, dépendant du soutien des partenaires de la coalition d'extrême droite pour conserver le pouvoir, et risque de perdre deux membres éminents de son vaste cabinet de guerre. . « Israël a besoin d'élections anticipées », a écrit l'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak dans Haaretz, « avant qu'il ne soit trop tard ».
Ces calculs nationaux ont d’énormes implications pour le monde. L'étranglement des routes maritimes de la mer Rouge par le conflit en cascade menace d'inverser le ralentissement de l'inflation mondiale des prix alimentaires en forçant les navires à s'éloigner du canal de Suez et à contourner la Corne de l'Afrique. Des travailleurs venus d'aussi loin que l'Inde font la queue pour pourvoir les postes vacants en Israël , qui a interdit ou fortement restreint l'entrée des travailleurs palestiniens. Un marché mondial qui – jusqu’à présent – est resté largement insensible est celui du pétrole : « Il existe de nombreux amortisseurs pour atténuer l’impact de toute perturbation à court terme résultant d’un conflit limité au Moyen-Orient », a noté un chroniqueur de Reuters.